Les temps changent et le contrôle technique évolue, se durcit même. Parmi les changements à prendre en compte, il y a la durée moyenne des visites qui passe de 30 à 45 minutes et surtout les tarifs du contrôle technique qui connait une forte augmentation, soit environ 12,3 % en France. Les contre-visites sont aussi en croissance et même si certains centres agréés les proposent gratuitement, d’autres peuvent faire le choix de les facturer aux alentours de 10 euros ou de 30 euros pour les plus élevés. Durant la durée de vie d’une voiture, cette dernière connaîtra plusieurs passages dans des centres de contrôles techniques agréés. Cependant de nombreux conducteurs peuvent se poser une ultime question : à quelle fréquence doit-on faire le contrôle technique ?

Quand réaliser un contrôle technique ?

La date pour réaliser le premier contrôle technique de votre voiture dépend entièrement du fait que celle-ci soit neuve ou d’occasion.

  • Pour un véhicule neuf : le premier contrôle technique doit être réalisé dans les 6 mois après le 4ème anniversaire de la mise en circulation.
  • Pour un véhicule d'occasion : le premier contrôle technique se réalise avant la date limite du précédent contrôle technique. Il convient alors de noter que cette date est précisée sur le procès-verbal du contrôle technique fourni par la personne, morale ou physique, à qui vous avez acheté la voiture.

Une fois le premier contrôle technique réalisé, les prochains seront alors effectués impérativement tous les deux ans.

Contrôle technique : les points essentiels à vérifier

Pour bien gérer votre prochain contrôle technique et afin de préparer correctement votre voiture, il est préconisé de passer en revue les points de contrôle essentiels. Les professionnels du contrôle technique passeront en effet au crible 134 points de contrôle, répartis, en 610 défauts identifiables dont 470 d’entre eux risquent malheureusement d’entraîner une procédure de contre-visite. Ces 470 défaillances sont composées de 341 défaillances majeures et de 129 défaillances critiques qui impliquent entre-autre des réparations ainsi qu’une contre-visite pour les premières et une immobilisation immédiate du véhicule pour les secondes. Il faut savoir qu’en moyenne 20 % des voitures examinées en France génèrent une réparation et une contre-visite, et presque 3 % à 4 % des voitures sont potentiellement en risque de défaillances critiques. Il existe pourtant quelques points essentiels, neuf en tout, à vérifier soi-même pour éviter au maximum une contre-visite lié au contrôle technique. Rassurez-vous, c’est relativement facile à effectuer :

1. Le premier point de la checklist à vérifier concerne votre plaque d’immatriculation

          Par la vérification de sa conformité avec les normes en vigueur ; le contrôle de la concordance de la plaque d’immatriculation par rapport aux informations transcrites dans le certificat d’immatriculation, anciennement appelé « carte grise » ; et enfin la vérification de l’état de la plaque en elle-même.

          2. Le deuxième point concerne les pneumatiques

            Il faut dans un premier temps que vos pneus soient visuellement en bon état (absence de hernie, ou de déchirure par exemple) ; ensuite pensez à vérifier la pression des pneus ainsi que l’état d’usure des rainures.

            3. Le troisième point de la checklist concerne les freins

              La vérification de l’état des plaquettes et des disques de frein ainsi que du liquide de frein sont très importants. Si nécessaire avant de passer le contrôle technique et par sécurité, il est préférable de les remplacer et/ou de rajouter du liquide de frein que vous pouvez acheter dans toutes les enseignes spécialisées dans l’automobile.

              4. Le quatrième point concerne les amortisseurs

                L’appréciation visuelle ainsi que le changement des amortisseurs auprès d’un professionnel en cas de tâches d’huiles, de déformation de la tige ou de présence de corrosion.

                5. Le cinquième point porte sur une appréciation visuelle du pot d’échappement

                  La présence de fumée à la sortie du pot d’échappement, la présence de corrosion ou même de détérioration de la ligne ainsi que du pot d’échappement sont autant de défaillances critiques qui nécessitent remplacement et réparation.

                  6. Les points 6 et 7, et non des moindres

                      Ils concernent la visibilité (état du pare-brise ; des essuie-glaces ; des rétroviseurs internes et externes ; désembuage etc…) ; l’éclairage et les signalisations (vérification des feux avant, arrière, de stop, clignotants, d’éclairage de la plaque d’immatriculation ainsi que du klaxon).

                      7. L’avant dernier point concerne l’apparence globale de la voiture

                        C’est à dire la structure de la voiture ainsi que sa carrosserie : l’appréciation visuelle de toutes anomalies et la réparation le cas échéant.

                        8. Le neuvième et dernier point à ne pas négliger

                          Il concerne la vérification de l’ensemble de l’équipement interne du véhicule (fixation des sièges, des ceintures de sécurité, etc…).

                          Cette mini-liste de vérifications vous évitera bien des problèmes lors du contrôle technique. Alors pensez-y, avant de vous retrouver avec un procès-verbal non valide entraînant une contre visite en cas d’anomalies.

                          Les amendes et les prix en cas de défaut de contrôle technique

                          Il faut savoir que le manquement au contrôle technique est une transgression au Code de la route. Le défaut de contrôle technique est donc puni par la loi et il expose le propriétaire du véhicule, en cas de contrôle inopiné par les forces de l’ordre, à un certain nombre de sanctions dont une amende forfaitaire de 135 euros (procès-verbal de 4ème classe) ainsi que l’immobilisation totale du véhicule et la rétention immédiate du certificat d’immatriculation ou carte grise. Une fiche provisoire de circulation valable 7 jours maximum sera alors délivrée par l’administration au propriétaire qui se chargera d’effectuer les démarches relatives au contrôle technique périodique avant de pouvoir récupérer son certificat d’immatriculation sous réserve de présentation du justificatif aux autorités compétentes. En ce qui concerne le prix du contrôle technique, celui-ci n’est pas défini par la loi et chaque centre agréé le calcule en fonction de plusieurs critères comme le type de prestations de contrôle technique, le modèle de voiture à contrôler, la motorisation du véhicule (essence, diesel, hybride, électrique) et enfin, le dernier critère à ne pas négliger, la localisation géographique du centre de contrôle technique agréé car les prix peuvent varier de manière significative selon les régions.