Vous avez encore quelques mois, voire une année et plus, avant l’expiration du délai de validité du contrôle technique de votre voiture ? Si cette dernière est une voiture diesel, sachez que le contrôle technique devient encore plus sévère depuis le 1er juillet 2019. Vous devriez donc prendre les précautions nécessaires pour que votre véhicule passe sans encombre les prochaines visites techniques.

Contrôle technique au 1er juillet 2019 : quels sont les changements ?

Pour rappel, le contrôle technique a déjà été renforcé avec la réforme de mai 2018 puisque le nombre des points de contrôle a augmenté et est passé à 133 points contre 124 précédemment. Ce contrôle technique depuis le 20 mai 2018 implique des critères de vérification qui se rapportent sur neuf fonctions vitales du véhicule. Ce changement qui est entré en vigueur il y a maintenant un an a fait grimper le nombre de défaillances potentiellement détectable de 610 contre 413 antérieurement. Les anomalies sont désormais regroupées en trois niveaux, contre deux auparavant :

  • Les défaillances mineures (140),
  • Les défaillances majeures (341),
  • Et les défaillances critiques (129).

Cette nouvelle mesure se résume à la diminution du nombre de défauts mineurs et à l’ajout de la catégorie « défaillances critiques ». Pour les automobilistes, les nouvelles contraintes du contrôle technique sont dorénavant de deux ordres : 

    1/ Les anomalies de niveau 2, appelées les défaillances majeures qui entraînent une obligation de réparation dans un délai de 2 mois suivi d’une contre-visite obligatoire et qui passent de 177 points de vérification à 341.

    2/ Puis celles de niveau 3 qui concernent les défaillances critiques provoquant l’immobilisation totale du véhicule dans les 24 heures suivant le contrôle technique. De ce fait, le propriétaire a l’interdiction de circuler avec sa voiture et n’a pas le choix de la déposer chez un garagiste en vue d’une réparation immédiate. Pour vous donner un exemple, la fuite de carburant fait partie des défaillances critiques.

      A tout cela s’ajoute à présent la nouvelle mesure du contrôle technique 2019, entrée en vigueur depuis le 1er juillet 2019 concernant les niveaux de pollution et plus particulièrement les anciens véhicules diesel. Si les réglementations des contrôles techniques des véhicules émanent habituellement du Ministère des Transports, cette nouvelle disposition a été diligentée par le Ministère de la Transition écologique et solidaire. En effet, cette mesure a été prise pour lutter contre la pollution d’origine routière, contrairement aux autres points de contrôle de la visite technique qui portent surtout sur la sécurité routière.

      Durcissement du contrôle technique 2019 pour les véhicules Diesel

      Dans la pratique, les critères de vérification rajoutés dans le contrôle technique au 1er juillet 2019 s’appuient surtout sur le test anti-pollution. Ce nouveau changement apporte notamment des mesures plus sévères pour les voitures fonctionnant au diesel. L’objectif de ce nouveau contrôle technique depuis le 1er juillet 2019 est avant tout de détecter les véhicules les plus polluants et de contraindre chaque propriétaire à effectuer les entretiens nécessaires ou à changer pour acheter un véhicule plus propre, plus écologique. Ce contrôle renforcé à partir du 1er juillet 2019 vise à diminuer le taux d’émission de gaz polluants ainsi que l’opacité des fumées à l'échappement. Ce qui peut rendre plus compliqué le contrôle technique des véhicules diesel produits à partir du 1er janvier 2005.

      Pour réussir le test du nouveau contrôle technique, la voiture ne devra pas propager plus de fumée que lorsqu’elle était neuve. Sa valeur d’homologation (les données de l’émission de gaz pour la première mise en circulation) sera prise comme point de référence. Autrement dit, pour que la voiture ait un contrôle technique valide, il faut que le taux d’émission de gaz polluants qu’elle rejette au moment de la visite soit quasiment identique à celui à la sortie d’usine. La réforme du contrôle technique du 1er juillet 2019 durcit donc les exigences de ce test d'opacité, ce qui signifie que les vieux véhicules diesel antérieurs à l’année 2005 avec une motorisation moins respectueuse de l’environnement ont des soucis à se faire… A noter tout de même, que le contrôle de l’opacité des fumées à l'échappement est déjà pratiqué depuis le 1er janvier 1996 sur les véhicules diesel d'avant 1980 et d'avant 1972 pour l'essence ; donc rien de nouveau !

      Pour les voitures concernées, les défaillances entraînent donc une contre-visite obligatoire à effectuer dans un délai de 2 mois. Depuis cette nouvelle mesure du contrôle technique au 1er juillet 2019, de nombreux automobilistes craignent que leurs véhicules soient recalés lors de la prochaine visite technique.

      Contrôle technique : les points essentiels à vérifier

      Si vous voulez passer le contrôle technique en mettant toutes vos chances de votre côté, vous pouvez parfaitement vérifier vous-mêmes les défauts éventuels de votre voiture en vous référant aux 9 points de contrôle importants suivant :

      • L’échappement

      Comme indiqué plus haut le pot d’échappement ne doit pas dégager une fumée noire au démarrage et son taux d’émission de gaz doit être dans la norme. Pour ce faire, il faut faire attention au filtre à particules (FAP) dont son rôle est de collecter les particules et de les éliminer. Vérifiez qu’il ne présente pas de fuites et qu’il est correctement fixé. Si le filtre à particules fait proprement son travail, le véhicule ne sera pas recalé lors du test anti-pollution. A ce point essentiel, s’ajoute également les autres contrôles habituels dont la non-conformité entraînant l’obligation de réparation ainsi que la contre-visite.

      • L’immatriculation

      Le numéro de la plaque d’immatriculation doit concorder avec le certificat d’immatriculation du véhicule et être lisible. Les plaques d’immatriculation à l’avant et à l’arrière doivent aussi être en bonne état et bien fixées. En fonction de l’âge du véhicule, il est encore possible d’avoir deux sortes de plaques d’immatriculation : le format « AB-123-CD » pour les véhicules immatriculés depuis 2009 avec le nouveau système d’immatriculation des véhicules (SIV) ou sous la forme de l’ancien système FNI (Fichier National des Immatriculations) de type « 1234 AB 56 » pour les véhicules immatriculés avant 2009. Mais attention ! En 2020, tous les véhicules immatriculés que ce soient automobiles, motos, camions, poids lourds, etc..., devront se conformer au système d'immatriculation SIV entré en vigueur le 15 avril 2009 pour les véhicules neufs et le 15 octobre 2009 pour les véhicules d'occasion immatriculés dans l'ancien système FNI.

      • Les roues

      Les roues doivent passer un contrôle visuel qui vérifie la profondeur des rainures et les témoins d’usure. Contrôlez que le pneu ne comporte pas de hernie (une énorme boursouflure), de déchirure au niveau des flancs, de corps étranger dans la bande de roulement ou de déformation de la jante. A noter également que les pneus d’un même essieu doivent être de même structure et de même marque.

      • Le freinage

      Autre point à ne pas négliger, le freinage avec les plaquettes et les disques de frein qui doivent être en bon état. Et n’oubliez pas de surveiller le liquide de frein car l’absence de celui-ci est considérée comme une défaillance critique.

      • Les amortisseurs

      Attention aux amortisseurs, il s’agit d’un élément de sécurité à ne pas négliger et plus précisément la fuite d’amortisseur. Donc avant d’aller passer le contrôle technique, vérifiez qu’il n’y a pas de présence de tâches d’huile, ni de déformation de la tige ou du corps de l’amortisseur. La fixation doit aussi être correcte et les amortisseurs en bonne état.

      • La visibilité

      Vous devez vérifier le pare-brise, les vitres (pas de fissure supérieure à 30 centimètres), les rétroviseurs intérieurs et extérieurs ainsi que le fonctionnement des essuie-glaces.

      • L’éclairage et la signalisation

      Tous les feux doivent marcher et éclairer correctement : les feux de position, de croisement, de route et de stop ; les clignotants ; les feux de détresse (warning), etc… Le klaxon doit également fonctionner et se faire entendre.

      • La structure et la carrosserie

      La carrosserie ne doit pas comporter de parties saillantes. L’ouverture, la fermeture ainsi que la fixation des portes de l’intérieur et de l’extérieur, du coffre, des hayons ainsi que du capot moteur doivent être impeccables et sans embûche.

      • L’équipement de l’habitacle

      La fixation des sièges, leurs réglages mais aussi la présence et le bon fonctionnement des ceintures de sécurité sont à contrôler avant d’effectuer le contrôle technique.

      Contrôle technique : les amendes et les prix à connaître

      Un automobiliste qui roule avec un défaut de contrôle technique s’expose à une amende de 135 euros et en cas d'accident, sa responsabilité sera également engagée. Sachez que cette contravention peut être majorée de 375 euros à 750 euros si le propriétaire du véhicule met du retard à régler. Et en fonction du défaut de contrôle technique, les forces de l’ordre (police ou gendarmerie) peuvent parfaitement vous retirer la carte grise de votre véhicule.

      Pour ce qui est du coût du nouveau contrôle technique du 1er juillet 2019, la reforme entraîne une immobilisation plus longue du véhicule (environ 15 minutes par automobile), vu que les points à contrôler sont de plus en plus nombreux. Ce qui fait que le prix pratiqué dans les centres de contrôles techniques agréés peut augmenter jusqu’à 20 % et pourrait avoir lieu à partir de 2020. Aujourd’hui le coût d’un contrôle technique varie de 50 à 120 euros en fonction de s’il s’agit d’un véhicule essence, diesel ou GPL.


      En complément du contrôle technique, pensez également à vérifier l'historique de votre véhicule avec Autorigin.com, en tapant simplement sa plaque d'immatriculation dans la barre de recherche située en haut des pages du site. C'est rapide, rassurant et sécurisant !