Ayrton Senna

Le 1er mai 1994 a lieu le Grand Prix de Saint-Marin, troisième course de la saison de Formule 1, sur le circuit d’Imola en Italie. Ayrton Senna, alors déjà triple Champion du Monde, s’élance en pole position. A 14h18, après sept tours de course, et alors qu’il est toujours en tête devant Michael Schumacher, il perd le contrôle de sa Williams- Renault FW16 dans le virage de Tamburello. Son bolide s’écrase alors à plus de 210 km/h sur un mur en béton.

Secouru rapidement, le coureur brésilien est inanimé. Il reçoit alors des soins d’urgence à même la piste. La course est bien entendu interrompue. Il est ensuite héliporté vers l’hôpital de Bologne. La course reprend et ira tout même jusqu’à son terme. Dès l’arrivée d’Ayrton Senna dans les locaux de l’hôpital, la « mort cérébrale » est constatée. Son état est critique : front enfoncé, profond coma, multiples fractures. Le décès est officiellement prononcé peu après 18h30, à la suite d’une opération « dernière chance » pratiquée sur le cerveau. Le rapport de l’autopsie indique que le triangle supérieur de suspension de la Williams-Renault FW16 s’est brisé sous la violence du choc et est venu frapper la visière du casque d’Ayrton Senna, perforant son visage sous l’arcade sourcilière et provoquant de grosses fractures et hémorragies.

Les conditions de sécurité autour des Grands Prix de Formule 1 sont déjà à cette époque, remises en question assez souvent. Mais la mort d’Ayrton Senna n’est pas la seule tragédie arrivée lors de ce Grand Prix d’Imola. En effet, ce même week-end marqua une succession de drames. Le vendredi, un jeune pilote, Ruben Barrichello qui est devenu un grand pilote chez Renault quelques années plus tard se blesse au bras lors d’un accident avec sa Formule 1. Le samedi, lors des qualifications, Ayrton Senna signe sa 60ème et dernière pole position de sa vie. Mais un autre événement marque cette séance, le pilote autrichien Roland Ratzenberger est victime d’un accident mortel au volant de sa Ford, dans le virage de Tosa. Tragique événement, d’autant plus que le pilote est certainement décédé sur le coup. Le décès n’est officiellement constaté qu’en dehors du circuit. Or, s’il avait été constaté sur le circuit, le virage aurait dû être mis sous-scellé, entraînant ainsi le report du Grand Prix prévu le dimanche.

Ironie du sort, après s’être rendu sur place lors de l’accident dans une voiture de police, Ayrton Senna avait annoncé à sa compagne par téléphone qu’il ne souhaitait pas courir sur cette course. Le professeur Watkins, chef du service médicale de F1, avait tenté de le persuader de ne pas concourir. Senna lui avait répondu qu’il n’avait pas le contrôle sur certaines choses. Entre le samedi et la course du dimanche, Senna parcourt le paddock afin d’aller solliciter les pilotes et les équipes pour de futures réunions concernant la sécurité autour des Grand Prix de Formule 1. Senna avait embarqué à bord de sa FW16, un drapeau autrichien en hommage au pilote décédé la veille.

Les conclusions de l’enquête démontrent que c’est la rupture de la colonne de direction qui a entrainé l’accident d’Ayrton Senna. Ce dernier avait pourtant lui-même demandé que cette colonne soit modifiée pour son propre confort de pilotage.

Aujourd’hui, le champion est enterré à Sao Paulo au Brésil.

 

Pour fêter les 30 ans de la première victoire d'Ayrton Senna en championnat pilote de F1, McLaren dévoile une P1 GTR en hommage au champion brésilien


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